Les marchés financiers – lettre d’information avril 2017
Incertitudes électorales et géopolitiques : quels sont les risques réellement supportés par les épargnants ? Ces risques sont de deux ordres :
1/risque de baisse des actifs et de liquidité,
2/risque de défaillance des organismes financiers.
1/ Les actions, les obligations et même l’immobilier peuvent supporter des baissent liées à leur marché. Les raisons sont micro-économiques : la performance d’une entreprise ou d’un pays, ou alors macroéconomiques : liés à un secteur d’activité ou à des événements géopolitiques.
Depuis 2007 la mondialisation, l’ultramédiatisation, le trading automatique, le poids des fonds d’investissements ont certainement rendu les réactions des marchés plus rapides et avec plus d’amplitude. La gestion des actifs financiers nécessite donc une forte transparence : savoir sur quoi on est investi et une grande réactivité achats/ventes en temps réels. C’est pour ces raisons que les fonds euros qui représentaient une progression régulière et garantie de leurs actifs sont à la fois aujourd’hui faiblement rémunérateur et présentent un fort risque de liquidité et de perte non maîtrisé.
2/ Lorsque vous déposez votre argent dans des banques et chez des assureurs, vous obtenez en contrepartie une créance. Votre argent vous sera donc rendu si l’organisme a les capacités financières de vous rembourser, sachant que dans la plupart des pays votre créance sera remboursée en dernier (après l’état et les différents créanciers privilégiés).
Depuis 2008, la faillite d’une banque, ou d’un assureur quelle que soit sa taille n’est plus impossible. Des garanties de 70 000 € à 100 000 € existent, mais quelle serait leur consistance en cas de faillite d’un ou plusieurs établissements financiers importants.
Vous récupérerez donc votre argent au bon vouloir d’un éventuel sauvetage de l’état. Le Luxembourg qui ne possède pas un marché intérieur important a développé une solution de protection efficace pour drainer les avoirs de clients du monde entier : le triangle de sécurité. Votre argent est versé chez un tiers dépositaire (indépendant de l’assureur) qui sépare donc les avoirs des clients de ceux de l’assureur. Le Commissariat aux Assurances (organe de tutelle) assure un contrôle régulier et peut, en cas de défaillance, bloquer les comptes pour protéger les clients.